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 Rodryg, Hussard de Hurlevent

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Rodryg




Nombre de messages : 8
Date d'inscription : 22/07/2007

Rodryg, Hussard de Hurlevent Empty
MessageSujet: Rodryg, Hussard de Hurlevent   Rodryg, Hussard de Hurlevent EmptyDim 22 Juil - 19:58

Mon destin bascula lorsque, au retour de la chasse nous retrouvions notre village en feu.
Nos proies nous avaient éloignés à quelques jours de marche de nos maisons et à notre retour nous découvrions l’horreur, les corps sans vie de nos êtres chers et nos maisons en flammes.
Pas un survivant, nous sommes restés longuement silencieux, croyant être victime d’hallucinations, refusant de croire et de voir ce qui était la terrible réalité.

Le choc passé, notre chef réagit, cherchant les marques qui nous donneraient des indications sur les responsables de ce massacre.
Après avoir observé et suivi des traces sur quelques longueurs, il revint vers nous, nous ordonnant :

Nous ne pouvons plus rien pour les nôtres mais il nous reste une chance de rattraper les monstres qui ont fait ça alors en avant !

Nous le suivions, avides de vengeance, notre haine nous faisant oublier la fatigue et la faim.
Nos montures éreintées ne pouvaient dépasser le pas.
Notre chef avait en tête de les suivre, jusqu’à ce nous les trouvions.

Bientôt, sans avoir fait d’autres haltes que celles nous permettant de nous désaltérer et à nos montures de manger et boire,
nous trouvions un premier feu, aux braises encore rouges indiquant le lieu de leur dernier campement.
Nous arrivions sur eux, le regard de notre meneur prit une teinte aussi étrange qu’inquiétante, un rictus se dessinant sur ses lèvres :

Nous y sommes, ils n’ont plus que très peu d’avance sur nous…

Puis, nous regardant :

Chers frères, nous n’avons plus rien à perdre et peu importe de tomber si nous pouvons occire les monstres qui ont massacrés nos êtres chers, ce moment est proche, préparez vous à être sans pitié.

Tous, nous acquiescions, nous n’avions plus rien sur ces terres, nous étions un village de chasseurs qui vivait loin des querelles de pouvoir , nous gardant de prendre parti tant ces affrontements nous semblaient inutiles.
Paisibles chasseurs, nous avions toujours accueillit le voyageur, offrant repas et gîte à tous
car sur nos terres, la nature était maîtresse, les froides étendues enneigées du nord devenant un piège mortel une fois la nuit venue pour le malheureux égaré.
Malgré l’hospitalité de notre communauté, celle-ci n’avait pas été épargnée et si hier encore nous n’étions que de simples chasseurs, nous étions désormais des tueurs implacables, décidés à mener à bien notre vengeance.

Notre chef mit pieds à terre, suivant son exemple nous descendions de nos montures, les laissant à la garde du plus jeune d'entre nous.
Nous emboîtions le pas de notre guide.
Après une progression silencieuse et lente nous arrivions à portée de voix, localisant ainsi leur présence.
Ils ne cherchaient pas à être discrets, n’imaginant pas qu’une poignée d’hommes venait réclamer vengeance.
Longuement, nous les observions, les voyant rire, chanter et manger autour d’un grand feu, tout en longueur leur permettant à tous de dormir au chaud.
Malgré la haine qui faisait bouillir notre sang, nous restions disciplinés, attendant les ordres de notre chef.

Celui-ci donna l’ordre de mouvement et nous repartions, en retrait pour nous éloigner et écouter ce qu’il avait décidé de faire :

Ils sont une quarantaine, nous sommes moitié moins nombreux mais cependant nous avons un avantage non négligeable, l’effet de surprise.
Laissons les se saouler, manger et s’assoupir à la chaleur de la flamme, ils ne seront que plus faciles à massacrer…

Voici mes ordres, nous allons former deux groupes distincts et…

Un ancien le coupa :

Nous sommes moins nombreux et tu veux nous diviser !?!

Notre guide le fixa avec cet air bienveillant que je lui avais toujours connu et dit d’une voix douce :

Te souviens tu d’une seule fois où je vous ai conduit sur de mauvais chemins ?

Son compagnon secoua la tête d’une manière négative.
Notre meneur ajouta d’une voix douce :

Fais moi confiance…

Il poursuivit :

Nous formerons deux groupes de cavaliers qui attaqueront l’un après l’autre, je vais vous expliquer :
Nous nous posterons de part et d’autre de leur campement, le premier groupe chargera, tranchant et frappant tous ceux qui se trouveront sur leur passage, une fois passé la moitié du campement, le second donnera l’assaut à son tour.
L’ennemi sera désarçonné par ces attaques brèves et violentes et leur temps de réaction sera allongé par le fait qu’ils sont pour la plupart profondément endormis.
Nous pourrons ainsi sur nos deux premières charges ramener leurs forces à une vingtaine de guerrier et combattre à égalité…
La première escouade fera demi tours, chargeant une dernière fois, dés le groupe réuni nous taillerons en pièces les survivants.

Il forma les deux équipes, demandant aux chasseurs les plus furtifs de se déplacer de l’autre côté du bivouac ennemi.
Nous attendions longuement que les derniers tueurs soient assommés par la fatigue et l’alcool, savourant leurs derniers instants, sachant qu’ils étaient à notre merci et qu’avant le levé du soleil tous seraient agonisants.
Ces hommes nous avaient arraché notre seule raison d’être et avaient réveillé en nous cet instinct animal qui réside en chacun.

Enfin notre chef leva le bras, nous regardant s’assurant que nous étions prêts à charger.
Ses yeux brillaient comme des billes d’aciers, un sentiment de joie intense et barbare se dessinait sur nos visages quand sa main armée donna l’ordre d’assaut.
Nous partions comme un seul homme libérant la colère et la haine contenues si longtemps.

Une lance dans une main, l’épée dans l’autre nous fondions sur nos proies, clouant au sol les premiers que nous croisions puis les lames sifflèrent fendant l’air, tranchant gorges et chaires de ceux qui à peine réveillés tentaient de se redresser.
Mais déjà nous disparaissions pour laisser la place au deuxième groupe qui chargeait.
Le sang giclait, l’acier des armes étincelait sous la lune comme autant d’éclairs.

Nous faisions demi tours, revenant dans la mêlée prenant à revers les pillards essayant de se mettre en ordre de bataille.
Les corps tombaient, masses sanglantes et hurlantes aux entailles profondes et aux blessures mortelles.
La bataille dura, nous permettant de vider la rage qui nous avait guidée pour cette tuerie.
Le calme revint troublé par les râles des agonisants.
Une fois ceux-ci achevés c’est un silence pesant qui se posa sur la clairière où les monstres, assassins de nos femmes et de nos enfants gisaient maintenant dans une flaque immense où viscères, armes, boucliers et membres tranchés étaient enchevêtrés.

La tension retomba et avec elle la frénésie vengeresse qui avait guidé nos bras.
Nous étions face à l’horreur une nouvelle fois, réalisant brutalement où tout cela nous avait projetés.
Une fois la haine dissipée, la perte des nôtres nous revenait, amères pensées de ce qui ne seraient plus que des souvenirs…

Nous retournions sur nos pas, retournant au village pour y enterrer les nôtres.
Une fois rendu un dernier hommage à nos familles, une discussion s’engagea pour décider de ce que nous devions faire à présent.
Certains voulurent reconstruire tentant de reprendre le cours de leurs vies brisées.

Une fois les maisons reconstruites, je faisais part de ma décision de quitter le village et de partir à l’aventure.
C’est ainsi qu’après des adieux je quittais cet endroit où j’étais né, où j’avais grandi et où une partie de moi était restée.
Ce morceau de moi que je laissais avec les corps des miens dans cette terre était mon âme, ma sensibilité et tout ce que j’avais de meilleur.
J’étais devenu une ombre, un spectre dénué de sentiment attendant sans me l’avouer la flèche ou la lame qui mettrait un terme à cette errance solitaire hantée par le souvenir des miens disparus.

[i] J’étais entré dans la forêt, épaisse, m’éloignant des bruits de la vie qui m’étaient devenus insupportables.
Une voix de femme, une silhouette ou un rire me renvoyaient vers les instants de bonheur qui n’étaient plus que souvenirs.
Je m’endormais pour revivre dans mes rêves sa présence et ce bonheur qui nous unissait jadis.
Au matin, je m’éveillais avec le sentiment d’avoir volé à la mort quelques instants avec elle.
Je me mentais mais c’était par ce seul moyen que je pouvais la retrouver pour quelques heures.
La folie me guettait, j’en avais conscience et au fond de moi peut être que c’était ce que j’espérais, presque autant que la mort qui viendrait me libérer de ce poids immense que représentait son absence,perdre la raison et avec elle la douleur.

Je n'avais pas vu de silhouette se tenant debout depuis bien longtemps, partageant la forêt avec les êtres qui l'habitaient depuis la nuit des temps.
Ils m'avaient accepté et je respectais leurs territoires, je côtoyais tous ces animaux qui si au début avaient été effrayés par l'odeur d'humain qui collait à ma peau s'étaient peu à peu habitués à moi.
J'avais fait d'une grotte mon habitat, je l'aménageais jusqu'à en faire un confortable nid où il faisait frais lorsque le soleil tapait et qui me protégeait du froid.
J'avais vu passer les saisons, les unes derrière les autres, sans les compter, sans m'en apercevoir.
Depuis bien longtemps je n'avais pas regardé mon apparence dans le reflet d'une flaque; à quoi bon d'ailleurs, je n'avais plus à plaire et personne ne m'attendait…
Le temps passa accompagné de ses fantômes du passé mais déjà les rires s'estompaient et les visages devenaient flous, me faisaient ils comprendre que ma place était auprès des vivants et que je n'avais que trop longtemps porté ce deuil ?
Je décidais donc par une belle matinée ensoleillée de reprendre ma route et de tenter de renouer contacts avec mes semblables.
Je marchais des jours entiers, les maîtres des lieux, faune rampante, volante, chantante et galopante m'accompagnait mettant de la couleur et de la joie dans cette forêt qui de temps en temps m'offrait une clairière baignée de soleil pour me reposer.
Je me couchais dans la mousse épaisse et accueillante, regardant araignées et fourmis s'affairer jusqu'à ce que je m'endorme d'un sommeil réparateur.
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Rodryg, Hussard de Hurlevent
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